Almadina Concept

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04.10.2008 - Le Développement Durable : Tendresse pour nos amies les bêtes

La Rubrique – Le Développement Durable :

Journée Mondiale des Animaux

Tendresse Pour Nos

Amies Les Bêtes

 

En matière de protection des

animaux, notre pays accumule un

grand retard. Une bonne partie de

nos citoyens continuent de

manifester envers ces êtres une

relation liée à la nourriture ou une

agressivité non justifiée.

Le 04.10.2008 : Journée Mondiale des Animaux

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Tandis que l'autre catégorie considère que s'occuper des bêtes est un luxe de société. Mais au-delà de ces deux tendances, il suffit de constater le nombre important de chiens et de chats errants ou d'animaux écrasés sur nos routes pour dire qu'il est temps d'agir. «Nous avons même régressé à l'échelle de l'adoption des animaux, les chiens ne sont toujours pas admis dans nos maisons à quelques exceptions», lance Houssine Nibani, nommé ambassadeur de la Journée mondiale des animaux au Maroc et qui devrait la promouvoir à l'échelle maghrébine. Un événement célébré chez nous le 4 octobre à partir de 2006, alors qu'elle a débuté en 1931, lors d'une convention d'écologistes à Florence, afin d'alerter l'opinion publique sur le sort des espèces menacées. Depuis, elle s'est élargie à toute forme de vie animale pour être célébrée à travers le monde.

A l'échelle nationale, organisations, groupes, refuges pour animaux, lieux de cultes, écoles, clubs et individus sont invités à participer à cet un évènement annuel. Ainsi des associations ont préparé des programmes de sensibilisation du public notamment à la lutte contre la maltraitance des ânes, qui sont utilisés comme moyen de transport dans des conditions lamentables. Ces actions visent également le respect des animaux sauvages dans leur milieu naturels (forêts, réserves, etc.). «Nous lançons un appel aux différents ministères concernés Education nationale, Environnement, Agriculture, pour joindre leurs efforts à travers l'élaboration de partenariat permettant de créer des outils opérationnels afin de divulguer nos messages de sensibilisation dans les écoles, les administrations d'élevage, les zoos et les parcs naturels qui ignorent encore cet événement», ajoute le président de l'«Association AZIR pour la gestion intégrée des ressources» à El Hoceima.

Pour sa part, la Société protectrice des animaux et de la nature (SPANA), célèbrera à sa manière cette journée sur le thème «L'apport des animaux pour les personnes à besoin spécifique». Dans ce sens, il est prévu l'organisation de visites pour les personnes à besoin spécifique en collaboration avec des institutions ou des associations œuvrant pour le bien-être de cette catégorie sociale. Cette action vise à sensibiliser le personnel soignant (médecins, infirmiers, etc.), encadrants, conseillers pédagogiques, parents, famille de ces personnes à besoin particulier pour utiliser les animaux des centres dans le traitement de leurs patients.

Cette association pointe du doigt elle aussi le déficit en matière de droits des animaux. «Il y a très peu de sensibilisation à la protection animale au Maroc du fait de l'ignorance d'une part et d'autre part, des conditions socio-économiques difficiles des propriétaires, qui les empêchent de s'occuper correctement de leurs animaux», indique Abdelhamid Belemlih, président et directeur de la SPANA. Pour combler relativement cette situation, cette organisation met à la disposition du public ses dix centres régionaux (Rabat, Marrakech, Khémisset, Khénifra, Midelt, Chémaia, Had Ouled Frej, Tanger et Casablanca). Ils sont équipés pour les consultations, les traitements et l'hospitalisation des équidés, des chiens et chats et proposent des services gratuits pour les animaux dont les propriétaires sont démunis. De même, ces centres reçoivent des groupes scolaires pour les sensibiliser aux problèmes de l'environnement.

Quant à la lutte contre les animaux indésirables, notamment les chiens et les chats, la SPANA ne partage nullement les campagnes d'abattages des animaux errants, qui selon est s'avère inefficaces sans parler de méthodes un peu barbares qui sont utilisés. «Le meilleur moyen de lutter efficacement contre cette population d'animaux indésirables est de les identifier, afin de responsabiliser leurs propriétaires en cas de problèmes posés par leurs bêtes. De même, il est nécessaire de sensibiliser ces personnes à la nécessité de stériliser leurs animaux, afin d'éviter les portées indésirées.

Mais pour être efficaces, ces mesures doivent être accompagnées de sanctions à l'encontre des propriétaires ne respectant pas ces règles», souligne M. Belemlih. Pendant ce temps, les défenseurs de la nature dénoncent le manque de signalisation incitant les automobilistes à ne pas écraser les animaux nocturnes (hérissons, par exemple), la disparition des phoques moines sur la cote méditerranéenne à cause de la pêche à la dynamite et les filets maillant dérivants interdits au niveau mondial et qui continuent à tuer des milliers de dauphins et des baleines. Sans parler du marché du trafic des animaux endémiques du Maroc vers l'étranger, ou encore pire leur utilisation comme remède médical traditionnel dont certains animaux rares ou en danger, chez des herboristes traditionnels (atar), qui exercent leur métier dans une impunité totale.
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L'hippothérapie

L'utilisation de certains animaux sélectionnés comme agents dans une grande variété d'approches thérapeutiques est devenu de plus en plus répandue. Deux exemples ont été mis en évidence : chiens de compagnie pour personnes handicapées confinées dans des fauteuils roulants et «l'hippothérapie» ou promenade à dos de cheval dans le cadre d'un programme thérapeutique. Les chiens de compagnie assurent, pour les patients en fauteuil roulant, une source de stimulation sociale qui est en général constante et plus fiable que la plupart des compagnons de l'homme, y compris les conjoints, frères et sœurs, ou thérapeutes.

En outre, un certain nombre d'études empiriques ont démontré que la présence d'un chien de compagnie permet augmenter la quantité et la qualité de l'attention dirigée vers les personnes handicapées à la fois par les personnes familières et les étrangers. Cet effet «d'aimant» des chiens de compagnie peut être un bénéfice notable aux personnes handicapées, parce que la recherche a clairement démontré que les individus avec d'autres handicaps physiques ont tendance à être évités ou ignorés à la fois par les personnes familières et étrangères, par rapport aux personnes non handicapées.

Source : Le Matin



04/10/2008
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