31.03.2009 - Tétouan : Des centaines d'habitations menaçant ruine
La Rubrique – Le Développement Durable :
Tétouan :
Des centaines d'habitations
menaçant ruine
500 maisons, en état de
délabrement avancé, sur le point de s'effondrer
La médina de Tétouan, déclarée par l'UNESCO patrimoine universel de l'humanité, a été reconstruite au XVe siècle par Abou El Hassan Ali Al Mandri, chef guerrier des Banou El Ahmar, qui a fortifié les hautes murailles de l'enceinte fermée par les fameuses sept portes.
Les placettes, casbahs, ruelles et grandes demeures ou «petits palais» des éminentes personnalités portent jusqu'à nos jours les empreintes architecturales d'antan et le cachet andalou-mauresque qui témoigne, de nos jours, des années d'or vécues par les habitants de la médina de Sidi Al Mandri qui ont pu comment protéger leur cité de toutes invasions. Pour conserver cet important patrimoine universel à cachet andalou ancré dans la médina, la commune urbaine de Tétouan, maître d'ouvrage d'importantes opérations de restructuration, aménagement et de sauvetage, supervise d'importants travaux lancés dans le cadre d'une grande opération supervisée par Al Omrane sous l'égide du ministère de l'Habitat. Après les deux premières tranches de réhabilitation et de restructuration réalisées à «Kaâ El Hafa» et «Mellah», la troisième tranche est prévue incessamment dans d'autres secteurs pour passer à la loupe l'état général de 28 anciennes maisons en danger d'effondrement et dont le nombre est en nette croissance. Cette opération touchera plus de 500 maisons dont la majorité sont habitées par des familles humbles et sans revenus, ce qui rend la tâche des «Maâlems» encore plus difficile.
Si les autorités, techniciens et responsables, ont recensé quelque 500 maisons en danger d'effondrement, les ONG, représentant la société civile ou les habitants de la médina, affirment que le nombre de ces maisons dépasse amplement le double en plus des «fondouks», placettes et demeures non habitées qui ont perdu leur authenticité et qui sont de vraies ruines. L'opération de restructuration est qualifiée de grande envergure si l'on considère les anciennes demeures de notables (petits palais) qui gardent jusqu'à nos jours les ornements de valeur tels que les façades, arcades, faïence, plâtre et bois sculpté… Ainsi, la restructuration de ces logements devra prendre en considération ces merveilleuses finitions pour lesquelles il faut déléguer des artisans et «Maâlems » qui sachent apprécier les pièces à restaurer et afin d'éviter les travaux «bâclés» tels que ceux réalisés au théâtre national de M'Sallah. Ces importantes opérations de restructurations sont considérées de très « urgentes » si l'on tient en compte les maisons qui se sont effondrées durant l'hiver à cause des intempéries et pluies torrentielles dépassant toutes les prévisions.
Avant de conclure, il faut rappeler que la médina de Tétouan, édifiée sur plus de 65 ha, s'est toujours caractérisée par des schémas directeurs plus harmonisés et prévisionnels qui sont censés tenir en compte des emplacements des casbahs, ruelles, musées, mosquées et surtout les souks artisanaux spécialisés dans la tannerie, tissage, cuivre etc. C'est un vrai musée ouvert qui suscite l'intérêt et surtout la curiosité des chercheurs, intellectuels et touristes nationaux et internationaux.
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Opération de restructuration
L'opération de restructuration est une vraie occasion pour écarter le danger d'effondrement des ''maisons lézardées'', d'une part, et par la suite savoir conserver les aspects de l'architecture d'antan et surtout le cachet andalou-mauresque que les habitants de la région tiennent à cœur. Rappelons enfin que la commune urbaine de Tétouan assure d'autres opérations de mise à niveau de plusieurs autres édifices tels que l'ancienne gare ferroviaire qui deviendra très prochainement le nouveau musée contemporain ou musée des arts modernes de la ''colombe blanche''… C'est une opération réalisée en partenariat avec le gouvernement autonome d'Andalousie qui accorde un intérêt tout particulier pour le théâtre national de «M'Sallah», qui renferme des pièces architecturales et des œuvres des plus appréciées (la medersa de Loukach, la place Ghersa Kebira et d'autres monuments et pièces architecturales anciennes répartis dans les différents coins de la médina) que nous devons tous protéger.
Source : Le Matin
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