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15.09.2008 - Le Développement Durable : Découverte d'un Gène sur la Voie du Vaccin Antisida

La Rubrique – Le Développement Durable:

 

ÉTUDE :

 

Découverte d'un Gène sur la

Voie du Vaccin Antisida

Une étude publiée aux Etats-Unis

a mis à jour la

découverte d'un gêne pouvant jouer un

rôle clé dans la production d'anticorps

neutralisant des rétrovirus.

Une étude prometteuse publiée, jeudi 4 septembre aux Etats-Unis, a mis à jour la découverte d'un gêne pouvant jouer un rôle clé dans la production d'anticorps neutralisant des rétrovirus. Cette découverte pourrait ouvrir la voie à la mise au point d'un vaccin contre le sida.


Les auteurs de cette étude parue dans la revue Science datée du 5 septembre révèlent que cette avancée fortuite faite sur des souris paraît aussi expliquer pourquoi certaines personnes exposées au VIH (virus de l'immunodéficience humaine), responsable du sida, ne sont jamais infectées.

                  
Production d'Anticorps

Ce gène, appelé Apobec3, contrôle la capacité des souris à produire des anticorps capables de neutraliser des rétrovirus et qui permettent de combattre avec succès des infections.


Les chercheurs font l'hypothèse que ce gène, également présent chez les humains, pourrait jouer le même rôle que chez les souris et neutraliser le rétrovirus responsable du sida.


Cette hypothèse est confortée par de précédentes études montrant que les protéines produites par Apobec3 ont des propriétés anti-VIH et que la région du chromosome où se trouve ce gène exerce une influence sur la capacité de ce virus à infecter l'organisme.


« Cette avancée met en évidence un mécanisme génétique potentiel de production d'anticorps capables de neutraliser le virus du sida ce qui est essentiel pour empêcher l'infection », souligne dans un communiqué le Dr Anthony FAUCI, directeur de l'Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID).


« D'autres recherches sur la fonction du gène Apobec3 chez les humains pourraient conduire à la découverte de médicaments et vaccins contre le sida », ajoute-t-il. La plupart des vaccins stimulent la production d'anticorps visant un virus en particulier. Il s'agit là de la clé pour combattre avec succès des infections virales.

                  
Aucun Vaccin Efficace

Mais malgré un quart de siècle de recherche et la mobilisation d'importantes ressources, la médecine n'a pas encore pu mettre au point un vaccin efficace contre le virus du sida sans lequel cette pandémie, déjà responsable de plus de 25 millions de morts, ne peut-être maîtrisée.


« Cette découverte apporte une nouvelle dimension à notre compréhension du mécanisme biologique d'Apobec3 qui pourrait nous aider à résoudre le casse-tête de la neutralisation du virus du sida », relève le Dr Warner GREENE, directeur du Gladstone Institute of Virology and Immunology de l'Université de Californie (ouest), principal auteur de ces travaux.


L'hypothèse selon laquelle le gène Apobec3 joue un rôle non seulement dans la capacité du VIH à provoquer une infection mais aussi dans la réponse immunitaire de l'organisme à ce virus avait été avancée à la vue des résultats d'une étude précédente.


Cette recherche avait montré que la région chromosomique humaine contenant plusieurs gènes Apobec3 est liée aux réponses anti-VIH chez un groupe d'Italiens qui ne sont jamais devenus séropositifs malgré de nombreux contacts sexuels avec leurs partenaires infectés.

                                 
 Protéine

Les travaux du Gladstone Institute et du NIAID apportent également un nouvel éclairage sur la manière dont le virus du sida utilise l'une de ses propres protéines, appelée Vif, pour détruire deux protéines humaines produites par le gène Apobec3. Etant donné le fait qu'Apobec3 paraît jouer un rôle important pour aider le système immunitaire à produire des anticorps contre des rétrovirus, la destruction de ces deux protéines par Vif pourrait expliquer pourquoi la plupart des individus ne fabriquent pas d'anticorps contre le virus du sida.


« Nos recherches sur les souris laissent penser que la neutralisation de la protéine Vif permettrait d'obtenir une plus forte réponse immunitaire contre le VIH », explique le Dr Kim HASENKRUG, du NIAID, co-auteur de l'étude, jugeant cette voie prometteuse. 

Source : Nouvel Observateur



15/09/2008
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