15.12.2009 - L'Environnement : Les Etats Africains font pression à Copenhague
Les Etats Africains font
pression à Copenhague
53 pays africains ont suspendu leur participation aux négociations, estimant que la conférence négligeait le renouvellement des engagements après 2012 des pays industrialisés dans le cadre du
protocole de
Ils ont repris part aux négociations.
Les pays en développement ont suspendu leur
participation aux groupes de travail à Copenhague
Le groupe Afrique qui avait réclamé lundi 14 décembre la suspension des négociations dans les groupes de travail, ont rejoint les discussions en séance plénière en début d'après-midi, ont indiqué des délégués européen et africain.
La séance plénière a repris peu après 15h00 (14h00 GMT) après que les délégués africains ont reçu l'assurance de la présidente danoise de la conférence, Connie Hedegaard, qu'une partie des travaux serait consacrée exclusivement au Protocole de Kyoto, a déclaré un négociateur européen dans la salle.
Se pencher sur le protocole de Kyoto
Connie Hedegaard "a promis que nous aurions bien deux décisions (dans l'accord final), l'une sous le Protocole de Kyoto et l'autre sous la convention" climat des Nations unies, a indiqué Etienne Massard Makaga, délégué du
Les 53 pays africains, emmenés par l'Algérie, avaient suspendu dans la matinée leur participation aux travaux pour exiger qu'une séance plénière soit réservée à l'avenir du protocole, seul traité international à ce jour sur le climat.
"C'est le seul instrument qui permet de s'assurer que les uns et les autres vont s'engager sur une base minimale", a expliqué Etienne Massard Makaga.
Fronde des pays en développement
Japon et Australie pour leur part ont refusé de discuter d'une deuxième période d'engagements tant que les discussions ne progressent pas sur ceux des Etats-Unis et des grands pays émergents.
A quatre jours de la fin de la conférence sur le climat, les pays africains ont en effet quitté la table des négociations dans la matinée. Ils protestent, accusant les pays industrialisés de chercher à "tuer" le protocole de
Les pays industrialisés font "capoter" les négociations
"Il s'agit d'un départ lié au processus et à la forme, pas au fond, et c'est regrettable", a déclaré Penny Wong, ministre australienne aux Changements climatiques.
"Une partie des pays en développement ont exprimé leur inquiétude et ont agi en conséquence. Ce n'est pas le moment de jouer à des jeux de procédure", a-t-elle regretté.
Kamel Djemouaï, chef de la délégation algérienne qui représente les pays africains à la conférence, avait auparavant affirmé que les pays industrialisés cherchaient à faire "capoter" les négociations.
Leur projet "signifie que nous allons accepter la mort du seul instrument contraignant qui existe", a-t-il poursuivi, évoquant le protocole de
Les discussions, entamées lundi dernier, doivent s'achever vendredi en présence de 110 chefs d'Etat et de gouvernement.
Vers un traité plus large que celui de Kyoto
Le protocole de Kyoto, adopté en 1997, contraint tous les pays industrialisés, à l'exception des Etats-Unis qui ne l'ont pas ratifié, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de 5,2% par rapport à 1990 d'ici 2012, année où prend fin sa première phase.
A Copenhague, les délégués de 192 pays se concertent pour trouver les moyens de mettre au point un accord plus large, qui mobiliserait le monde entier.
De nombreux pays industrialisés sont favorables à ce qu'un traité plus large remplace le protocole de Kyoto, notamment parce que les Etats-Unis, deuxième pollueur mondial derrière
La double approche des pays émergents
Or, les pays émergents privilégient une double approche consistant à prolonger le protocole, assorti de fortes baisses des émissions de GES pour les pays riches, et à adopter parallèlement un nouvel accord, moins contraignant, pour eux.
"Il nous faut une double issue", a affirmé Kamel Djemouaï, qui portait au revers un badge "Kyoto Yes".
Yvo de Boer, secrétaire de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a assuré que les débats reprendraient en début d'après-midi. "La vaste majorité des pays présents veulent la poursuite du protocole de
La ministre danoise du Climat et de l'Energie, Connie Hedegaard, qui préside les débats, a, selon lui, l'intention de charger plusieurs de ses homologues de proposer des compromis, notamment sur les réductions des émissions de GES que les pays industrialisés devront réaliser d'ici 2020 et l'aide aux pays en développement.
Le ministre britannique Ed Miliband s'est montré compréhensif à l'égard des pays en développement "qui ne veulent pas voir disparaître le protocole de
Une réunion sur les suites à donner à Kyoto
"Je pense également que les pays en développement comprennent qu'il serait irresponsable de la part des signataires de
Les pays en développement réclament une réunion des ministres exclusivement consacrée aux suites à donner au Protocole de Kyoto, après 2012. "Ils ont quitté les groupes de travail et refusent pour le moment le processus ministériel" défini par la présidente danoise de la conférence Connie Hedegaard, a-t-il indiqué le ministre. Des consultations se déroulaient à la mi-journée entre les responsables du groupe Afrique et Connie Hedegaard, selon un délégué africain.
Source : Le Nouvel Observateur
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