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18.08.2009 - Eclairage : Les faillites bancaires s'accélèrent aux Etats-Unis

La Rubrique – Eclairage :

 

Les faillites bancaires

s'accélèrent aux États-Unis

 

 

Colonial Bank, dont les dépôts

s'élèvent à 20 milliards de

dollars, est la 77e banque à

disparaître cette année.

 

Mis à rude épreuve par la crise financière, les bilans des banques américaines ne résistent pas tous à la crise économique qui provoque une envolée des défauts de paiement de la part des entreprises comme des particuliers. Vendredi soir, cinq banques ont été déclarées en faillite outre-Atlantique, ce qui porte à 77 le nombre d'établissements disparus depuis le début de l'année. Un chiffre à relativiser face aux milliers de banques, de taille très diverses, qui forment le paysage financier américain.

Cette fois cependant, c'est la plus grosse faillite de 2009 qui a été annoncée avec celle de Colonial Bank, basée à Montgomery en Alabama. La banque créée en 1981, spécialisée dans le prêt immobilier, avait 25 milliards de dollars d'actifs et 346 agences dans cinq États du Sud. Sa chute est aussi la plus spectaculaire depuis que Washington Mutual a été racheté par JPMorgan Chase en 2008 ; elle est aussi l'une des vingt plus importantes depuis 1980.

Le régulateur bancaire FDIC, garant des clients de banques en difficulté, a négocié la reprise des dépôts (20 milliards) et la majorité des actifs (22 sur 25 milliards) de Colonial par son rival BB & T, basé en Caroline du Nord. Les agences de Colonial rouvriront donc normalement leurs portes dès aujourd'hui. Les candidats au rachat étaient cependant peu nombreux, ce qui montre combien le secteur financier reste fragile.

Peau de chagrin

Quatre autres banques ayant fait faillite en même temps que Colonial confirment que l'été est très actif pour la FDIC avec déjà 32 faillites constatées en juillet et août. Pour le régulateur, le coût devient énorme. La faillite de Colonial a grevé de 2,8 milliards son fonds d'assurance déjà réduit comme peau de chagrin. En mars dernier, celui-ci n'était plus que de 13 milliards de dollars. Or, d'après les experts, les faillites à venir pourraient encore lui coûter des dizaines de milliards. La levée de près de 6 milliards de dollars, prévue en septembre auprès des banques qui alimentent le fonds du FDIC, risque donc de ne pas suffire.

Pour Colonial Bank, la FDIC a estimé que sa reprise par BB & T était pourtant la solution la «moins coûteuse». Une faillite pure et simple aurait été désastreuse. Colonial était un acteur important du crédit immobilier qui opérait surtout en Floride et en Géorgie, deux des États les plus touchés par la crise du subprime. Son adossement à un autre groupe était devenu d'autant plus difficile à réaliser que Colonial est sous le coup de deux enquêtes, dont une pour suspicion de fraude liée au TARP, le programme public de recapitalisation des banques par le Trésor fédéral américain. BB & T est le grand gagnant de cette opération puisqu'il se hisse désormais au dixième rang des banques américaines, pas très loin derrière Goldman Sachs.

Source : Le Figaro

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Icesave : l'Islande va rembourser

La faillite, en octobre 2008, d'Icesave, petite filiale de banque en ligne du groupe islandais Landsbanki, avait fait grand bruit en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Icesave y avait activement démarché les épargnants à coup de rendements élevés. Soit 300 000 particuliers qui ont tout perdu, sans possibilité de recours vis-à-vis d'un établissement étranger. Sur fond de crise financière généralisée, ce sont les gouvernements britannique et néerlandais qui avaient partiellement indemnisé les clients d'Icesave, avant de se retourner contre l'Islande, après la nationalisation de Landsbanki. Au terme d'un débat politique intense, un compromis a été trouvé ces derniers jours à Reykjavik entre le gouvernement et le Parlement pour mettre la main au portefeuille. L'Islande devrait donc rembourser quelque 3,8 milliards d'euros, soit 12 000 euros par Islandais, dans les quinze ans qui viennent. Pour convaincre les partis réticents, le gouvernement a introduit une clause permettant de limiter les paiements en cas de croissance très faible du PIB islandais.



18/08/2009
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