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21.02.2010 - Eclairage : Tension Google / Chine : Barack OBAMA se dit "préoccupé"

La Rubrique – Eclairage :

 

Tensions Google / Chine :

 

Barack OBAMA se dit "préoccupé"

Victime de cyberattaques, le moteur de recherche menace de se retirer de la Chine et, surtout, de cesser de se prêter à la censure officielle.

 

Le président des Etats-Unis Barack Obama est "préoccupé" par la controverse entre Pékin et le géant américain de l'internet Google, qui s'est plaint d'attaques informatiques en provenance de Chine, a indiqué un porte-parole de la Maison Blanche.


"Comme le président l'a dit, il reste préoccupé par la faille de sécurité informatique que Google attribue à la Chine", a souligné ce porte-parole, Bill Burton, à bord de l'avion présidentiel (Air Force One) transportant Barack Obama vers une visite dans l'Ohio (nord).


"Comme la secrétaire (d'Etat Hillary) Clinton l'a dit hier, tout ce que nous demandons à la Chine, ce sont quelques réponses" à ces accusations, a ajouté Bill Burton.


Google menace de mettre fin à sa présence en Chine, après avoir dénoncé le 12 janvier des cyberattaques venant de ce pays. L'entreprise, qui avait accepté de censurer les résultats de son moteur de recherche pour accéder à ce marché de plus de 350 millions d'internautes, affirme désormais que son portail chinois google.cn livrera des résultats non filtrés.


La charge de Clinton


Jeudi, Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine, avait érigé les Etats-Unis en gardiens de la liberté d'expression sur l'internet et invité les entreprises à refuser la censure.


"J'espère que le refus de soutenir la censure politique va devenir une caractéristique des entreprises américaines dans le secteur des technologies. Je voudrais que cela devienne comme une marque nationale", avait déclaré la secrétaire d'Etat dans un discours sur l'internet et les libertés.


Selon Hillary Clinton, "le secteur privé partage la responsabilité d'aider à la sauvegarde de la liberté d'expression. Et quand les contrats menacent cette liberté, les entreprises doivent réfléchir à ce qui est juste, pas seulement à la perspective de profits rapides".


La réplique de Pékin


Mais vendredi, le ministère chinois des Affaires étrangères a vivement répondu à ces critiques.
"Nous nous opposons fermement à ces déclarations et actes qui vont à l'encontre des faits et sont préjudiciables aux relations sino-américaines", a déclaré le porte-parole du ministère Ma Zhaoxu dans un communiqué.
"L'internet chinois est ouvert, la Chine est également un pays où le développement de l'internet est très actif", a-t-il ajouté, soulignant que le pays asiatique avait 384 millions d'internautes à la fin 2009, soit la première population au monde.


"La Constitution chinoise protège la liberté d'expression des citoyens, promouvoir le développement de l'internet est une politique constante pour nous", a assuré le porte-parole.


Le ministère a également fait valoir que son pays était la "principale victime dans le monde des attaques de 'hackers'".


"Nous enjoignons les Etats-Unis à respecter les faits, d'arrêter de saisir le supposé problème de liberté d'expression sur l'internet pour faire des reproches injustifiés à la Chine", a dit Ma Zhaoxu.


Ce dernier a cependant affirmé que Pékin souhaitait "renforcer le dialogue, les échanges et la coopération" avec les Etats-Unis, tout en "réglant de manière appropriée les divergences et questions sensibles afin de protéger le développement sain et stable des relations sino-américaines".


Au programme d'Obama


La défense des libertés sur l'internet était déjà au programme de la première visite en Chine du président américain Barack Obama, en novembre dernier.


Le 16 janvier, Washington avait également protesté contre l'arrestation en Egypte de blogueurs témoignant leur solidarité aux chrétiens coptes tués le 6 janvier.


Et en juin 2009, le département d'Etat était intervenu auprès du site de socialisation Twitter pour empêcher une coupure du réseau, estimant que celui-ci représentait un outil de communication important pour les Iraniens protestant contre la réélection du président conservateur Mahmoud Ahmadinejad.


La diplomatie américaine va engager 15 millions de dollars dans la promotion des libertés sur internet et favoriser l'accès des femmes au réseau. Ces subsides bénéficieront aux ONG, ainsi qu'à des projets pilotes, en particulier au Proche et Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
                                             
Source : Le Nouvel Observateur



21/02/2010
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