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29.03.2010 - L'OMS s'inquiète des cas de tuberculose résistante

La Rubrique – Le Développement Durable :

 

 

L'OMS s'inquiète des cas de

tuberculose résistante

Représentation photographique non datée du

bacille tuberculeux (rouge), réalisée dans le

laboratoire de virologie et de bactériologie de

l'hôpital Henri-Mondor de Créteil.

Les cas de plus en plus nombreux de tuberculose résistante aux traitements, souvent mortels, menacent sérieusement la santé publique car ils sont trop peu diagnostiqués, s'est alarmée jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS). "Il y a eu beaucoup de progrès sur le contrôle de la tuberculose, mais ces progrès sont désormais menacés par les cas de résistance", a expliqué le responsable des tuberculoses résistantes de l'OMS, Ernesto Jaramillo, en présentant à la presse le rapport 2010 sur la tuberculose.

 

L'OMS estime que, chaque année, sur les 10 millions de nouveaux cas de tuberculose, un demi-million de personnes contractent une forme plus grave qui résiste aux traitements classiques, dont 150 000 meurent. Seuls 7 % de ces cas sont diagnostiqués et traités. "Un tiers des personnes atteintes meurent sans diagnostic ni traitement", a ajouté l'un des auteurs du rapport, Mateo Zignol, estimant qu'il s'agit d'une "menace sérieuse pour la santé mondiale". D'autant plus que ces personnes malades "propagent longtemps l'infection avant de décéder", a souligné M. Jaramillo.

En Russie, les types de tuberculose résistante touchent un malade sur quatre, "un niveau inégalé" selon M. Zignol. La Chine et l'Inde dénombrent, à elles seules, la moitié des cas mondiaux de résistances. Mais ces chiffres ne sont pas une fatalité, insiste l'OMS, car il existe les moyens de contrer cette tendance. En Russie toujours, deux régions – Tomsk et Orel – où l'OMS avait décelé, il y a quelques années, une augmentation rapide des formes résistantes, enregistrent désormais un déclin. Car, poursuit-il, ces deux régions ont mis en place les mesures recommandées, dont un test permettant de faire la différence entre les formes résistantes et la tuberculose classique, de façon à adapter les traitements.

Cet exemple montre que le problème est solvable avec un peu de volonté politique, insiste M. Zignol. "L'amélioration des contrôles" reste la priorité, selon les auteurs du rapport qui relève que le nombre de laboratoires capables de détecter les cas de résistance est très insuffisant. En Afrique, notamment, seuls deux laboratoires peuvent diagnostiquer les formes les plus extrêmes de tuberculose résistante.

Source : Le Monde



29/03/2010
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