10.08.2008 - La Conjoncture : Le Royaume Uni est menacé par l'effondrement de l'immobilier commercial
La Rubrique – A Méditer :
Le Royaume-Uni
est menacé par
l'effondrement de
l'immobilier commercial
Le prince Charles, héritier du trône et homme
d'affaires avisé, entend profiter de ce ressac pour lancer un
Fonds Spécialisé, baptisé TELLESMA, doté d'un
Milliard de Livres, en vue d'acheter des biens
commerciaux et des fonciers bon marché pour les
transformer en une vitrine de sa croisade écologique
Alors que la récession guette l'économie britannique, les banques sont assises sur un baril de poudre : la menace d'écroulement de l'immobilier commercial sur fond de crise du crédit. La publication, mardi 8 juillet, d'une étude de l'université De Monfort sur les difficultés de promoteurs et d'investisseurs à assurer le service de leur dette fait trembler
A lire ce rapport, la dette totale qui doit être payée d'ici à la fin de l'année par les propriétaires de bureaux, locaux industriels et magasins s'élève à un chiffre record de 34 milliards de livres (43 milliards d'euros). La baisse de la valeur des biens (- 20 % en un an) réduit le rendement attendu des 83 milliards de livres de dettes contractées en 2007. Les prêts bancaires à l'immobilier commercial britannique, qui totalisent 250 milliards de livres, constituent désormais 38 % des prêts consentis aux institutions non financières, contre 19 % en 1998. "Il suffit d'une poignée d'investisseurs en faillite et tout le château de cartes s'effondrera en raison du laxisme des prêteurs lors du boom de ces dernières années", s'inquiète un expert. Les banques les plus touchées seraient HBOS et Barclays, très actives sur ce créneau.
« L'AVENIR EST SOMBRE »
Ces dernières années, les prix de l'immobilier résidentiel ont augmenté beaucoup plus rapidement que ceux de l'immobilier commercial. Avec le ralentissement économique, les banques sont de plus en plus réticentes à financer de nouveaux développements, comme l'atteste la baisse des crédits hypothécaires non résidentiels tombés à leur plus bas depuis dix ans. Les grands noms de l'immobilier, comme Persimmon, Redrow et Barratt, souffrent. Leurs ventes devraient plonger de 20 % à 50 % lors de l'exercice
« L'avenir est sombre et la sortie de crise sera plus longue et plus pénible que prévu », assure David KERN, économiste en chef auprès de
La spéculation continue toutefois de jouer une part importante sur ce marché. Ainsi, les fonds spéculatifs se précipitent sur les titres au plus bas en pariant sur une remontée de l'immobilier commercial, marché cyclique par excellence. Le prince Charles, héritier du trône et homme d'affaires avisé, entend profiter de ce ressac pour lancer un fonds spécialisé, baptisé TELLESMA, doté d'un milliard de livres, en vue d'acheter des biens commerciaux et des fonciers bon marché pour les transformer en une vitrine de sa croisade écologique.
Source : Le Monde
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