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14.08.2012 - Comment sont combattues les bactéries multirésistantes

14.08.2012   :  Comment sont combattues les bactéries multirésistantes

 

Vue de bactéries au microscope électronique (illustration).

 

 

Dès son arrivée à l'hôpital, le patient atteint doit être mis à l'isolement et le personnel médical est tenu de suivre des règles très strictes.

 

«La France est l'un des rares pays où une surveillance efficace des bactéries multirésistantes a été mise en place», juge Patrice Nordamnn, responsable du centre expert national sur les mécanismes émergents de résistance aux antibiotiques (Inserm). C'est la circulaire du 6 décembre 2010 qui en a fixé les règles, organisé la chaîne de surveillance et de contrôle.


Il faut préciser d'abord que ce document ne concerne que les entérobactéries productrices de carbapénèmases (EPC). Klebsiella pneumoniaela bactérie qui s'est installée à l'hôpital de Massy, en fait partie. La circulaire est centrée sur tout ce que doivent faire le personnel soignant et les autorités sanitaires à l'occasion d'un transfert direct d'hôpital à hôpital faisant suite à un rapatriement sanitaire. En effet, ce type de transfert peut introduire des bactéries multirésistantes à l'intérieur de l'établissement d'accueil, si le patient a été contaminé dans l'hôpital du pays d'où il vient. Avec la multiplication des voyages et des hospitalisations à l'étranger ainsi que le mésusage des antibiotiques, cette éventualité n'est plus exceptionnelle. Les contaminations «restent rares en France en comparaison à d'autres pays, mais leur émergence en France et dans le monde est toutefois préoccupante», souligne en préambule la circulaire.

Gène de résistance

Dès son arrivée, le patient rapatrié doit être mis à l'isolement et subir des tests de dépistage. Il doit être en contact exclusivement avec «du personnel dédié». Autrement dit, le personnel infirmier et les aides soignants qui s'en occupent ne doivent pas soigner d'autres patients. «Pour des petits hôpitaux, cela représente des coûts en temps et en personnel très importants», reconnaît Bruno Coignard, de l'INVS. «Le personnel confronté pour la première fois à la gestion d'un EPC peut avoir des difficultés», estime de son côté Patrice Nordmann. On notera que le personnel de l'hôpital de Massy aurait souhaité lui aussi avoir des tests de dépistage.


Les tests visent à chercher le gène de résistance et non pas à identifier l'espèce bactérienne. Ce sont les selles des patients qui sont analysées. Les résultats sont connus au bout de deux jours. S'ils sont positifs et en fonction de la gravité, l'hôpital bénéficie du concours de l'Agence régionale de santé, du Comité de lutte contre les infections nosocomiales (Clin) et de l'Institut de veille sanitaire.

Source : Le Figaro



15/08/2012
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