Almadina Concept

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17.10.2008 - Les Valeurs Ancestrales : VII - Sidna Mohammed, Sceau des Prophètes (Suite . . . )

La Rubrique – Les Valeurs Ancestrales :

VII – Sidna Mohammed,

Sceau des Prophètes

Sur la Différence des

Systèmes Chronologiques

Suite …

Par : Mohammad Ibn Jarir Tabari

Suite :

 

Le Prophète dit : « Mes parents, ce sont les Benî-Hâschim et les Benî-Abd-Manâf. Il dit à Ali d'aller préparer un repas. Ali, ayant fait cuire dans le four un mouton sur du gruau, invita tous les Beni-Haschim et les Beni-Manâf, de même qu'Abou-Tâlib, Hamza, Abbâs, et un grand nombre d'autres personnes, et leur servit ce repas. Ils mangèrent beaucoup, cependant la quantité de la nourriture ne diminuait pas. Abou-Lahab dit : Mohammed nous a invités aujourd'hui pour nous faire voir sa magie.

Le Prophète, très affligé de ces paroles, ne leur parla point ce jour-là. Le lendemain, il fit préparer un nouveau repas et les invita. Pendant qu'ils mangeaient, il leur parla ainsi : O mes oncles et mes cousins, je suis l'apôtre de Dieu, envoyé vers tous les hommes en général, et vers vous en particulier. Croyez en Dieu et à ma mission, et Dieu vous donnera le paradis éternel.

Personne ne répondit. Puis Abou- Tâlib dit : Mon fils, tu as parlé et nous avons entendu ; laisse-nous aller et réfléchir jusqu'à demain. Le Prophète dit ensuite : Mes oncles et mes cousins, si vous ne cherchez pas l'autre monde, au moins recherchez le bonheur de ce monde ; car Dieu répandra ma religion, et l'empire de l'Arabie, de la Perse et de Roum m'appartiendra. Y a-t-il quelqu'un parmi vous qui veuille répondre à mon appel, et que je puisse nommer mon vicaire? Tous gardèrent le silence.


Alors Ali dit : « O apôtre de Dieu, si personne ne croit, moi je suis croyant ».

Le Prophète répondit : « O Ali, tu as cru, et tu es mon frère et mon vicaire ».

Les autres se levèrent et sortirent. Ils se moquèrent d'Abou-Tâlib, en lui disant : Mohammed a fait de ton fils ton maître.

Le Prophète continuait sa prédication, et l'on n'osait pas s'y opposer, par respect pour Abou-Tâlib, mais on frappait et on insultait ses amis. Alors fut révélé le verset suivant : « Certes, vous et les idoles que vous adorez, à côté de Dieu, vous serez la proie de l'enfer", etc. (Sur. XXI, vers. 98). Le Prophète vint à la mosquée et proclama ce verset devant le peuple. Les hommes se tournèrent tous contre Lui, L'expulsèrent de la mosquée et se rendirent ensuite auprès d'Abou-Tâlib. Ils lui dirent : Notre patience est à bout. Ton neveu insulte nos divinités. Il a introduit une religion nouvelle, et nous l'avons supporté. Il nous a insultés en disant que nous sommes des sots ; nous l'avons supporté. Il a dit que nous et nos pères nous irons en enfer, et nous l'avons supporté. Maintenant, Il se met à insulter nos dieux. Dis-Lui qu'Il fasse ce qu'Il voudra, mais qu'Il n'attaque pas nos dieux, qu'Il s'occupe de son Dieu et de sa religion.

S'Il ne le fait pas, nous Le frapperons et nous Le chasserons de la ville. Abou-Tâlib fit appeler Mohammed qui vint et prit place. Abou Tâlib lui dit : Ecoute ce que disent ces gens. Le Prophète, ayant entendu leur discours, dit : « Il n'y a qu'un point qui nous divise, eux et Moi ; s'ils professent qu'il n'y a qu'un seul Dieu et que Je suis Son Prophète, Dieu sera satisfait d'eux, et Je ne parlerai plus contre eux.

Mais s'ils ne font pas cette profession, aussi longtemps que mon âme sera en moi Je les appellerai à Dieu et à Sa religion. Abou-Tâlib congédia les gens avec de bonnes paroles et resta seul avec le Prophète. Il Lui dit : Ces gens agissent avec équité envers eux. Ils te disent d'enseigner et de faire ce que Tu voudras, seulement de ne pas insulter leurs dieux. Si Tu n'insultais pas leurs dieux, cela profiterait à ta religion. Le Prophète pensa qu'Abou-Tâlib voulait Lui retirer sa protection. Ses larmes coulèrent et Il dit : "Ô mon oncle, c'est Dieu qui me l'ordonne ainsi. S'ils mettaient dans ma main droite le soleil et dans ma main gauche la lune, et s'ils me brûlaient par le feu, Je ne retrancherais pas une lettre de ce que Dieu ordonne, et Je ne dirais ni plus ni moins. Puis Il quitta Abou-Tâlib.

Ce dernier, qui fut touché, Le rappela, prit sa tête sur son cœur et Lui dit : Ô mon fils, va, exécute ce que Dieu t'ordonne et ne t'inquiète pas ; aussi longtemps que je vivrai, personne n'osera mettre la main sur Toi. Je sais que Tu dis la vérité et si je ne craignais pas d'encourir le blâme des Arabes, qui diraient qu'Abou-Tâlib, sur ses vieux jours, a quitté la religion de ses pères, je croirais aussi en Toi ».

A ce propos, il fit quelques vers :
« Par Dieu ! Ils ne pourront pas t'atteindre, tous ensemble, aussi longtemps que je serai vivant et que je ne serai pas enterré.
Poursuis ton œuvre ; n'aie pas de souci, sois content ; tu atteindras un désir fait pour réjouir tes yeux.

Certes, j'ai déclaré et dit que j'étais ton ami, et antérieurement déjà je t'ai appelé véridique.


Si je ne craignais pas le blâme et n'était mon désir d'éviter les reproches, Tu me verrais adhérer fermement à cela".

Ces paroles d'Abou-Tâlib rassurèrent le Prophète qui continua de prêcher publiquement sa religion. Les incrédules n'osaient pas l'attaquer : seulement ils Le raillaient, frappaient ses amis qui ne pouvaient pratiquer les inclinations et les prières, sans recevoir sur leurs têtes des pierres et sans être maltraités. En outre, ils faisaient des pièces de vers satiriques contre le Prophète et contre ses amis. Cependant, Mohammed accomplissait sa mission et récitait le Coran, sans que personne y répondît ou y crût.

A l'époque du pèlerinage, le Prophète allait à Arafât et appelait à Dieu les hommes des différentes contrées qui, en retournant dans leur pays, y répandaient sa réputation. Alors, il venait de tous les côtés des Arabes pour voir quel était cet homme et ce qu'il disait ; et ils devenaient croyants. De cette manière, le nombre des adhérents du Prophète s'accrut des Arabes de La Mecque et de Bat'hâ, et des Arabes du désert. Les Qoraïschites incrédules les attaquaient, partout où ils les trouvaient réunis, par des railleries, des injures et en lançant sur eux des pierres et ils les dispersaient. Il se passa ainsi un certain temps. Les adhérents du Prophète qui avaient à souffrir ces actes d'hostilité de la part des incrédules s'en plaignaient à Lui ; mais Il leur recommandait la patience, parce qu'Il n'avait pas encore reçu l'ordre d'agir.

Chaque verset du Coran qu'Il recevait Lui ordonnait la patience. Dieu Lui rappelait les faits des prophètes antérieurs, comment ceux-ci avaient supporté de la part de leur peuple beaucoup de violences, qu'ils avaient endurées pour obtenir le rang des martyrs. Patiente, toi aussi, lui disait-Il, afin d'acquérir ce rang, dont tu es le plus digne. Dans un autre verset, Dieu Lui disait : « il y a eu avant toi des prophètes qui ont été accusés de mensonge par leur peuple et qui ont été maltraités. Ils ont patienté jusqu'à ce que Je leur eusse donné la force. Patiente aussi jusqu'à ce que Je te fortifie plus que ceux-là ».

Dieu l'ordonnait ainsi parce que les adhérents du Prophète étaient moins nombreux que les incrédules, et que le moment d'agir n'était pas encore venu. Lorsque, plus tard, Mohammed accomplit sa fuite à Médine, que les habitants de cette ville se rallièrent à Lui et que le nombre des musulmans fut considérable, alors Dieu Lui ordonna de faire la guerre aux incrédules, de les attaquer par l'épée et de les tuer partout où Il les rencontrerait. Il Lui ordonna alors l'action violente, comme Il Lui avait ordonné à La Mecque la patience. Les incrédules étaient embarrassés devant l'attitude des musulmans : plus ils les attaquaient et les insultaient, plus ceux-ci leur opposaient de la patience. Enfin, les musulmans leur abandonnaient la mosquée et se renfermaient dans leurs maisons pour faire la prière, ou se rendaient dans la montagne pour n'être pas vus des incrédules.

Or, un jour, Sa'ad, fils d'Abou Waqqâç, s'étant rendu avec les adhérents du Prophète sur le mont Hirâ, pour y prier, un homme d'entre les incrédules qoraïschites vint sur la montagne et vit comment Sa'ad accomplissait la prière. Lorsque celui-ci baissa la tête pour faire l'inclination, il saisit une pierre et la lança sur le dos de Sa'ad qui supporta en patience la douleur qu'il en ressentit. Sa'ad accomplissant l'inclination une autre fois, cet homme prit une autre pierre et le frappa sur le dos avec plus de violence que la première fois. Sa'ad, ayant fini le salut, saisit un os du cadavre d'un chameau qui se trouvait là, en frappa l'infidèle sur la tête et lui brisa le crâne.

Source : Le Matin

A Suivre …

 



17/10/2008
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