04.09.2009 - Le Changement climatique s'accélère et le monde "fonce vers l'abîme"
Ban Ki-Moon
Le Secrétaire Général de l'ONU:
Le changement climatique s'accélère et le monde "fonce vers l'abîme"
Le changement climatique s'accélère et le
monde "fonce vers l'abîme", a alerté jeudi le Secrétaire
Général de l'ONU Ban Ki-Moon à une
centaine de jours du Sommet de
Copenhague qui doit décider de la
stratégie mondiale contre les
émissions de gaz à effet de serre.
"Nous avons le pied collé sur l'accélérateur et nous fonçons vers l'abîme", a lancé M. Ban devant la 3ème Conférence de l'ONU sur le climat, réunie à Genève depuis le début de la semaine.
Le monde "ne peut pas se permettre" un échec de
Le patron de l'ONU, qui revient de l'Arctique, a souligné que le réchauffement au pôle nord était plus rapide que celui prévu par les scientifiques. L'Arctique "pourrait être libre de glace vers 2030" en été, a-t-il prévenu.
Déplorant des discussions "trop lentes et trop timides" entre Etats, M. Ban a placé tous ses espoirs dans une rencontre internationale de haut niveau organisée par l'ONU à New York le 22 septembre pour ébaucher un plan de bataille contre le réchauffement climatique.
En réalité, "il ne nous reste que 15 jours de négociations avant Copenhague. Nous ne pouvons pas nous contenter de progrès limités. Nous avons besoin de progrès rapides", a-t-il dit.
"A
"La réponse est dans une croissance (économique) verte, une croissance soutenable", a insisté le patron de l'ONU.
"Nous avons besoin d'une politique qui mette un prix sur le carbone. D'une politique qui envoie un signal fort du marché aux entreprises pionnières pour un avenir à bas niveau de carbone", a-t-il préconisé.
"Nous avons besoin d'un programme d'investissement public pour l'énergie renouvelable. Nous avons besoin de transferts de technologie pour l'efficacité énergétique", a encore martelé M. Ban.
"Les scientifiques ont été accusés pendant des années d'être des alarmistes. Mais les vrais alarmistes ce sont ceux qui disent que l'on ne peut engager une action pour le climat car cela ralentirait la croissance économique", a déclaré M. Ban.
"Ils ont tort. Le changement climatique pourrait déclencher un désastre massif", a-t-il prévenu en s'inquiétant pour les dizaines de millions de personnes vivant dans des zones côtières menacées partout dans le monde par la hausse du niveau des mers provoquée par la fonte des glaces arctiques.
"Que vont-ils faire lorsque des tempêtes vont pousser la mer à l'intérieur des terres ? Où vont-ils aller ?", a-t-il lancé.
Sous l'égide de l'ONU, le sommet de Copenhague vise à trouver un accord international pour succéder au protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, largement considérées comme responsables du changement climatique.
"Le Giec estime que l'investissement pour atteindre nos objectifs en matière d'émissions (de gaz à effet de serre) ne représenterait que 2% du PIB mondial annuel d'ici à 2030", a rappelé le secrétaire général de l'ONU.
Un tel investissement signifierait "moins de pollution; une meilleure santé publique; une amélioration de la sécurité alimentaire; moins de risques d'émigrations massive et d'instabilité politique; davantage d'emplois dans l'économie verte", a-t-il fait valoir.
Source : Dr. Mohammed-Saïd KARROUK
Professeur de Climatologie
Directeur Exécutif du Comité National IGBP (Global Change)
Université Hassan II, FLSH Ben M'Sick
Centre de Recherche de Climatologie (CEREC)
Master & Doctorat "Climat & Développement" (ClimDev)
BP 8220 Oasis, MA-20103
Tél: +212 661 156 051 Fax. +212 522 705 100
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