Almadina Concept

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26.09.2008 - Les Valeurs Ancestrales : IV - Sidna Mohammed . Sceau des Prophètes (Suite ...)

La Rubrique – Les Valeurs Ancestrales :

IV – Sidna Mohammed,

Sceau des Prophètes

Sur la Différence des

Systèmes Chronologiques

Suite …

Par : Mohammad Ibn Jarir Tabari

                                            

 

Selon Abou Salama qui avait

demandé à Aïcha comment le

 Prophète Sidna Mohammed, que la

Bénédiction et le Salut de

Dieu soient sur Lui, faisait Sa

prière durant le mois de Ramadan ? Elle disait :

« Il ne dépassait pas onze "Racaa" au

cours du mois de Ramadan ou autre, il

faisait quatre " Racaa " qui étaient

longues et belles, puis il

faisait quatre autres aussi

belles et longues, ensuite il

faisait trois "Racaa" ».
Traduction : Association Al Imam AL BOUKHARI

 

Suite :

Abdallah et Abou Tâlib étaient nés de la même mère, nommée Fatima, fille d'Omrân, fils d'Amrou al Makhzou, Abdou'l-Mottalib, jeta le sort trois fois sur tous ses fils et trois fois le sort tomba sur Abdellah. Alors Abdou'l-Mottalib se disposait à le tuer. Abou Tâlib et ses autres fils vinrent tous et dirent à Abdou'l Mottalib qu'ils ne le souffriraient pas.

Abdou'l Mottalib leur dit : « Je me suis engagé par un vœu envers Dieu ; Dieu ayant fait réussir mon entreprise, je ne peux pas me soustraire à la nécessité de lui offrir en sacrifice un de mes fils, pour accomplir mon vœu ». Ses fils répliquèrent : « Nous ne te laisserons pas faire » et ils lui enlevèrent Abdallah, qui avait pour lui encore plus d'affection que les autres, alla trouver ses oncles des Bei Makhzoum, et leur dit que son père voulait offrir en sacrifice Abdellah. Les Beni Makhzoum se rendirent auprès d'Abdou'l Mottalib et lui déclarèrent qu'ils ne le souffriraient pas : ils lui dirent : « tu es le chef des Qoraïschites; si tu offres en sacrifice ton enfant, la coutume s'en maintiendra parmi eux, et la race des Qoraïschistes s'éteindra », Abdou'l-Mottalib répliqua:
« Que faire ? Je me suis engagé par un vœu envers Dieu, et il faut que je l'accomplisse ».

Les autres dirent, Abraham, l'ami de Dieu, qui fut plus grand que toi, ayant fait vœu d'offrir en sacrifice Ismaël, reçut de Dieu une rançon pour son fils ; toi aussi offre une rançon à la place de ton fils Abdou'l-Mottalib dit : Que Dieu veuille accepter pour sa rançon tout ce que je possède ! Je sacrifierais volontiers tous mes biens; car il m'est le plus cher de tous mes enfants. Les autres dirent : il y a à Khaîbar une devineresse, la plus savante de ce temps ; il faut te rendre auprès d'elle ; elle te dira ce qu'il faut faire. Abdou'l Mottalib partit pour Khaïbar, avec Abdellah. Abbâs et Abou –Tâlib, et adressa sa demande à la devineresse.

Celle-ci dit : Place d'un côté dix chameaux, et de l'autre 'Abdellah ; puis consulte le sort. Si le sort tombe sur les chameaux, tu sauras que Dieu accepte la rançon de ton fils ; si le sort tombe sur ton fils, augmente le nombre des chameaux, et recommence, et augmente toujours le nombre jusqu'à ce que le sort tombe sur eux ; alors tu sauras que Dieu accepte cette rançon, t tu offriras les chameaux en sacrifice. Abdou'l-Mottalib retourna heureux à la Mecque. Il plaça dix chameaux en face d'Abdellah, et consulta le sort; le sort tomba sur Abdellah. Alors l ajouta dix autres chameaux, puis dix autres, et ainsi de suite ; enfin quand le nombre fut de cent chameaux, le sort tomba sur les chameaux. Abdou'l-Mottalib les offrit en sacrifice et en donna la chair aux pauvres. Le Prophète a dit : 'Je suis le fils de deux victimes' c'est-à-dire deux de mes ancêtres ont dû être immolés Ismaël et Abdellah ; mais Dieu a accordé à l'un et à l'autre une rançon. Lorsque Abdellah eut atteint l'âge viril, Abdou'l-Mottalib le maria avec Amina, fille de Wahb, fils d 'Abd-Manaf, fils de Zohra, de la tribu de Zohri, Abdellah ayant conduit sa femme dans sa maison vivait avec elle.

Il y avait à La Mecque un chrétien nommé Waraqa, fils de Naufal, qui était devin. Il avait une sœur devineresse, nommé Oumm-lqbâl ( ?).


Celle-ci, étant assise un jour à la porte de la Ka'ba, lorsque Abdallah en sorti et se dirigea vers sa maison, remarqua sur son front un éclat, qui était celui du Prophète. Elle avait lu dans les Ecritures que le Prophète devait naître. Elle appela Abdallah auprès d'elle et lui dit : Qui es-tu ? Il répondit : je suis le fils d'Abdou'Mottalib. Es-tu celui qu'Abdou'l Mottalib a voulu offrir en sacrifice, par suite de son vœu? – Oui, je suis, dit elle, la fille de Naufal, sœur de Waraqua; si tu me prends pour femme je te donnerai cent chameaux.

Elle ne savait pas qu'Abdellah était marié. Il consentit et lui dit : Reste ici, je vais à la maison pour en parler à mon père. Quand il entra dans sa maison, Amina se jeta à son cou ; cédant à sa passion, il s'unit à elle, et le Prophète fut conçu dans le sein d'Amina. L'éclat dont avait été entouré le front d'Abdellah avait disparu lorsqu'il se rendit ensuite auprès d'Oumm Iqbâl. Celle-ci ne voyant plus le rayonnement sur sa figure, reconnut que le trésor qu'il avait porté en lui était sorti de son corps. Ayant appris de lui qu'il avait une femme et qu'il venait de s'unir à elle. Oumm Iqbâl lui dit : va, je n'ai plus de désir. Abdallah s'en alla. Nous avons déjà raconté la naissance du Prophète et son histoire jusqu'au moment qu'il entra dans la maison d'Abdou Tâlib, qui le traitait avec bonté.


Il y resta jusqu'à l'âge de vingt-cinq ans. Dans sa vingt-cinquième année, il épousa Khadija.

                            

Mariage du

Prophète avec Khadija


 

Khadija était de la parenté de Mohammed de la tribu de Qoraïsch, elle était fille de Khouwalid, fils … d'Asad, fils d'Abdou'Lozza, fils de Qoçayy. Elle avait perdu son mari, qui lui avait laissé une fortune considérable, et elle faisait le commerce. Elle avait un affranchi, nommé Maïsara, homme probe et sûr, qu'elle env oyait, chaque année, avec une caravane de marchandises, en Syrie. Mohammed était connu parmi les Qoraïschiste pour sa probité, son honnêteté et sa droiture ; on l'appelait Mohammed-al-Amin (l'homme sûr). Lorsqu'on parla de lui à Khadija, elle le fit appeler et lui dit : fais, cette année, le voyage commercial en Syrie avec mon esclave. Il n'y avait presque personne à La Mecque qui eût une si grande quantité de marchandises que Khadija. Quelques-uns disent qu'elle engagea Mohammed pour un salaire, d'autres prétendent qu'elle le prit comme associé.

Mohammed partit avec Maïsora. Pendant le voyage, chaque fois que le soleil devenait brûlant, un nuage venait abriter la tête de Mohammed: quelquefois, il venait un ange qui lui donnait de l'ombre. Ces circonstances étaient observées par Maïsara. Arrivée près du territoire de la Syrie, la caravane fit halte près d'un ermitage, à l'ombre d'un arbre. Pendant que Mohammed dormait à l'ombre de cet arbre, à un certain moment, le soleil étant monté plus haut, l'ombre s'éloigna. Alors l'arbre se courba vers la terre, les branches s'étendirent du côté où tombaient les rayons du soleil, et abritèrent ainsi Mohammed.

L'anachorète qui habitait cet ermitage, regardant au dehors et voyant (ce phénomène), descendit et demanda. Ayant été conduit auprès de Maïsara, il lui dit : qui est cet homme qui dort là ? Maïsara répondit : c'est un de mes serviteurs. L'anachorète dit : Garde-toi de le considérer comme un serviteur ; il est prophète de Dieu, c'est le plus parfait de tous les êtres. Ensuite, les gens de la caravane entrèrent en Syrie et vendirent les marchandises ; les objets qu'ils avaient achetés pour un dirham : ils les vendirent avec un profit de dix dirhams ; puis il s'en retournèrent.

Quand la caravane de Maïsara rentra à La Mecque (cette circonstance ne se trouve pas rapportée dans cet ouvrage de Tabari, elle se trouve dans d'autres traditions), Khadija, assise sur son balcon et regardant sur la place, remarqua que Mohammed sur le chameau, au milieu de la caravane, était abrité par un nuage contre l'ardeur du soleil. Elle s'en étonna en silence. Lorsque toutes les marchandises furent vendues avec grand profit, Khadija dit à Maïsara : « Ce jeune homme de la famille de Hâschim m'a porté bonheur ; quand tu conduiras encore une caravane, prends-le avec toi. Alors Maïsara lui raconta ce qu'il avait vu concernant Mohammed pendant le voyage, ainsi que les paroles de l'anachorète. Khadija, qui était une femme intelligente, dont les affaires étaient très étendues et la fortune considérable, avait été demandée en mariage par les principaux personnages de La Mecque ; mais elle n'en avait accepté aucun. Elle appela Sidna Mohammed (P.S) et lui dit : «Tu sais que je suis une femme considérée et que je n'ai pas besoin d'un mari. J'ai refusé tous les hommes importants qui m'ont demandée. J'ai jeté les yeux sur toi, car je t'ai trouvé honnête, et tu prendras soin de ma fortune. Va trouver ton oncle Abou-Talib et dis-lui qu'il me demande pour toi à mon père».

Le père de Khadija, Khouwailid, vivait encore. Mohammed parla à Abou-Tâlib, qui alla trouver Khouwailid et lui demande la main de Khadija pour Mohammed. Khouwailid lui dit : «Tous les grands personnages parmi les Qoraischites ont demandé ma fille en mariage; je ne la leur ai pas accordée; et je la donnerais maintenant à un orphelin pauvre? La réponse de Khouwailid fut rapportée à Khadija, qui invita les principaux habitants de La Mecque, son père, Abou-Tâlib et Mohammed. Elle dit à ce dernier : «Dis à Abou-Tâlib que, lorsque mon père sera ivre, il me demande en mariage dans cette réunion même, sans tarder». Khadija fit verser à son père du vin en grande quantité et plus qu'à Abou-Talib.

Source : Le Matin

A Suivre . . .

 



26/09/2008
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