31.10.2009 - Climat : vers un accord à Bruxelles
Climat :
Vers un accord à Bruxelles
Les Vingt-Sept ont fixé à 100 milliards
d'Euros par an l'objectif mondial d'aide aux
pays pauvres d'ici à 2020, clé du
succès du futur sommet de
Copenhague. Mais l'UE ne précise pas
combien elle est prête à mettre elle-même.
Après une nuit de négociations, l'UE est parvenue vendredi à un accord sur le montant global de la facture pour aider les pays pauvres en vue de la conférence de Copenhague sur la lutte contre le changement climatique. Ce sera 100 milliards d'euros par an d'ici à 2020, indique un projet d'accord soumis vendredi aux dirigeants européens, soit le montant estimé au préalable par
Pour l'Europe, la définition précise d'une aide mondiale aux pays pauvres était cruciale. Il s'agit en effet d'amadouer les pays en développement pour les amener à souscrire l'accord qui succédera en 2013 au protocole de Kyoto. À moins de fortes incitations, ces pays risquent de continuer sur la voie d'un développement épuisant pour la planète. Il s'agit aussi de forcer les autres puissances développées, comme les États-Unis, le Japon et dans une moindre mesure
L'Europe n'a toutefois fait qu'une moitié du chemin. Elle se dit ainsi elle-même «prête à assumer sa part de l'effort mondial», mais ne précise pas dans ce projet d'accord jusqu'à quel montant elle est prête à aller.
Divisions sur le mode répartition
Au-delà de ces considérations tactiques, la question divise aussi les pays membres.
Avec
Une déclaration séparée à usage interne se borne pour l'instant à préciser que «les contributions des Etats membres de l'UE devraient tenir compte de la capacité contributive des Etats membres les moins prospères, au moyen d'un mécanisme d'ajustement interne». Une des pistes évoquées par la présidence suédoise jeudi soir serait de tenir compte du poids du PNB dans ces calculs. En clair, les pays d'Europe de l'Ouest, en dépit de la crise économique et de l'explosion de leurs déficits budgétaires, devraient payer davantage.
Un désaccord persistant entre Européens viendrait ternir au plus mauvais moment l'image de l'Europe, restée la seule des grandes puissances économiques à s'engager sur des objectifs chiffrés et un calendrier précis. Elle promet une baisse d'au moins 20 % de ses émissions d'ici à 2020. Mais cela ne suffit plus. «Même si certains préfèrent attendre pour des raisons tactiques ou garder leurs réserves dans la poche, l'heure est venue pour l'UE de mettre de l'argent sur la table», a lancé le premier ministre danois, Lars Lokke Rasmussen, hôte de la prochaine conférence de Copenhague.
Source : Le Figaro
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